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    Cashprix.

    C'était un élégant et vaste cirque dunaire, assez éloigné des lieux de passage des Grands. Un mini-monde dans le mini-monde, jusque là tranquille et prospère depuis 2 ans.

     

    Acte 4 : Cashprix

    Episode 5 : Cashprix

     

    La vallée s'ouvrait à l'est sur une pente broussailleuse qui descendait vers la forêt humide. Au centre, il y avait un étang, qui disparaissait lors des années plus sèches. Le village abritait alors 200 personnes.

     

    Episode 5 : Cashprix

    Episode 5 : Cashprix

     

    Sur la haute dune de l'ouest, d'où on apercevait la mer, se trouvait une grande villa, en partie souterraine.

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    C'était le domaine d'Axel Menthe.

    Axel Menthe était un professeur de l'université d'Orchide. Originaire d'Howalkie, autrefois ambassadeur auprès du roi Gason, il enseignait aux jeunes Orchidiens la civilisation des Grands. La plupart de ses collègues et lui avaient été bannis par Catudila deux ans plus tôt, pour avoir eu le malheur de signer de méchants pamphlets contre le jeune empereur. Axel avait emmené tout les proscrits avec familles et bagages dans cette colonie encore sauvage où il se faisait construire le palais de ses rêves. 

    Mais c'est un cauchemar qui débarqua ce matin-là.

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Mon cher Axel ! Quel étrange plaisir de vous retrouver ! Vous semblez en pleine forme ! Faites-moi donc visiter votre belle utopie !

    -     Axel Menthe : Votre Majesté, j'ai rebâti cette colonie naguère triste et désolée pour en faire un hommage à la beauté, à la douceur de vivre, à l'amour et au désir. J'espère que l'air sain de ce pays vous profitera autant qu'à moi et vous inspirera.

     

    Episode 5 : Cashprix

    Episode 5 : Cashprix

     

    Et il était vrai que l'on vivait bien à Cashprix. Axel avait dépensé sans compter pour transposer en plein désert, et pour un public aristocratique ou qui s'imaginait l'être, les fastes et les plaisirs du pays d'Orchide.

     

    Episode 5 : Cashprix

    Episode 5 : Cashprix

     

    Mais pendant que les Cashpriotes  s'amusaient encore avec insouciance, les soldats de Catudila rassemblaient sans ménagement les amis d'Axel Menthe, contraints de suivre l'empereur dans sa visite.

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Axel Menthe avait mis en valeur toute les parties habitées de la vallée. Ce très riche personnage avait fait venir à grands frais et par ballon dirigeable des matériaux de construction, de la main d'oeuvre, des techniciens, des artistes, des engins de chantier...

    Catudila fut très impressionné par une pelleteuse. Soudain très joueur, il voulut l'essayer.

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Il eut un peu de mal à maîtriser l'engin, mais il apprenait vite.

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Les professeurs, saisis d'effroi, virent l'engin rugissant pointer ses dents vers eux. Et ils comprirent...

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

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    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    C'est ainsi que Catudila emménagea dans la villa à présent vacante, pendant que son armée répartissait ses campements dans toute la vallée et sur les hauteurs. 

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Le lendemain, ayant finalement bien pris son temps, Gason Authienoüs rejoignit enfin l'empereur et toute la troupe orchidienne à Cashprix.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Mon oncle, je suis heureux que tu sois là. Le vrai travail va vraiment pouvoir commencer. Tu seras mon conseiller militaire direct. Juskalos est le général en chef des chefs et de tout le reste.

    -      Gason : Je serai heureux de servir à quelque chose.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Dame Latêtokaré : Nous voilà tous réunis. Dans quelques jours, après nous être assurés du soutien des officiers siliciens et oyatsiniens, nous arrêterons Catudila.

    -    Quintovic : Mère, mon cousin ne se laissera pas faire. Il a l'amour et le soutien de nombreuses personnes ici.

    -     Dame Latêtokaré : Crois-moi, quand ça va grabuger, leur amour va vite suivre le sens du vent !

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Yadêmokyblès : Mon auguste neveu, j'attire ton attention sur le fait que l'armée ennemie est en avance sur l'horaire prévu. Nous pouvons nous considérer comme encerclés.

    -     Gason : C'est vrai. Encolpe et Korydon ont vu une colonne qui descend les contreforts sud dans l'idée fermer le col par laquelle nous sommes arrivés, au château des Argousiers.  

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : J'ai déjà envoyé plusieurs compagnies de la IIIe Légion surveiller ce secteur. Ne pensons qu'à vous, pour l'instant, que vous vous restauriez et vous reposiez ! Allons visiter ma nouvelle villa !

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Les généraux hédoniens avaient l'intention de contraindre les Orchidiens à la bataille dans la vallée. C'était aussi l'intention de Juskalos, qui estimait avoir l'avantage de la connaissance du terrain et de la mobilité de ses troupes.

    Peu à peu, l'armée étrangère occupait les points de retraite possibles.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Le général Juskalos était venu observer par lui-même l'interception des troupes ennemies. Mais son déploiement ne fut pas discret et alerta les Hédoniens. Ce qui devait être une simple escarmouche devint une bataille, dans laquelle les Orchidiens, pas assez nombreux et désordonnés, pouvaient être durement défaits.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

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    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Juskalos comprit qu'il avait plus à perdre qu'à gagner. Il fit rompre le combat et abandonna le terrain. De toute façon, la défense du col des Argousiers importait peu puisque les deux adversaires voulaient s'attirer mutuellement dans Cashprix.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Il s'ensuivit quelques jours de belle quiétude, sous un franc soleil. Cashprix ressembla à ce qu'avait désiré Axel Menthe : un lieu de villégiature chic et indifférent aux agitations du monde.

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Sais-tu, mon oncle, que nous sommes entourés de méchantes personnes ?

    -     Gason : Tu veux dire pires que toi ?

    -     Catudila : Je ne plaisante pas. Et puis je te rappelle que toi aussi, quand tu as construit le royaume, tu as dû prendre des décisions froides et cruelles.

    -     Gason : Oui, mais jamais injustes, systématiques et arbitraires... Disons que j'ai davantage le sens de la mesure... Tu pensais à quelqu'un en particulier ?

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Mon secrétaire me dit de me méfier plus que jamais de ma femme et de la marquise. Et même de ma tante et de mon cousin. Ils vont tenter de m'abattre ces jours-ci, profitant de ce que je suis loin du palais.

    -     Gason : Quintovic et sa mère sont toujours en train de comploter, ça les occupe. Tu les connais. Mais j'ai du mal à imaginer une alliance entre tous ceux que tu me cites... Et avec quel appui militaire, en dehors de Bourdon-Silice ? Mmmm... Si, j'aimerais bien trouver Juskalos suspect... Mais c'est toi qui l'a nommé général en chef.

    -     Catudila : Oui, tout comme j'ai nommé une impératrice, un beau-frère et une ministre. Crois-tu que ça renforce ma confiance en eux ? Même la IIIe Légion, j'ai des doutes sur elle. Elle ne ressemble en rien à celle que tu as créée. Si le danger survient, seras-tu de mon côté ?

    -     Gason : Si je suis sûr que tu le mérites, oui. Mais ne t'emballe pas. Ne va pas ajouter la paranoïa à la liste de tes fantaisies... Je vais ouvrir les yeux et les oreilles, en tout cas. 

     

    Acte 4 : J'aurais voulu être un artiste

     

    A quelques soirs de là, la vie dans la villa de Catudila avait pris son rythme. Catudila ne parla plus à Gason de ses doutes sur son entourage. Il redevint l'empereur à la fois distant et jovial, qui convoquait dans le Salon de Nacre des banquets ennuyeux, animés par de rares conversations globales et surtout par son babillage que lui seul écoutait.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Mais il se produisit l'occasion d'une grande excitation quand un artiste du village s'approcha de l'empereur. Tout guilleret, Catudila pressa les convives de l'accompagner dans le jardin pour admirer une oeuvre qu'il lui avait commandée. Il fallait obéir et le suivre.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Allez, les Orchidiens ! Venez !!

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

     

    Tous restèrent figés en découvrant... l'oeuvre.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : C'est magnifique ! Axel Menthe et ses vilains amis ! On les croirait vivants !

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Ylanaboutispa : Votre Majesté, pour avoir vécu avec ces hommes pendant plus d'un an, j'ai pu redonner à chacun l'expression qui lui était la plus naturelle.

    -     Catudila : C'est prodigieux ! Confits dans la résine de pin et dorés à l'or fin, c'est bien ça ?

    -     Ylnaboutispa : Dorés au cuivre. Un mélange de cuivre et de différents pollens, pour donner à la composition à la fois cette patine et cet éclat particulier.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Bravo ! Vous êtes un très grand artiste ! J'aurais voulu être un artiste, le saviez-vous ?

    -     Ylnaboutispa : Vous en êtes un à votre manière, Puissant Seigneur ! Vous rayonnez de créativité.

    -     Catudila : Merci ! Vous êtes obséquieux, égoïste et laid, je vous adore ! Vous serez un des sculpteurs officiels du palais après cette campagne !

    -     Ylnaboutispa : Que mille grâces vous soient rendues, ô Divine Clarté.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Mon brave Axel ! Pour une fois, enfin, je vous trouve brillant ! Vous n'avez rien perdu pour attendre !

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Gason : Vous... vous savez qu'il en faut beaucoup pour m'épater. Mais là, il a fait très fort. C'est très inquiétant.

    -     Tibias : C'est un fou ! Cette rumeur de conspiration pour l'abattre se justifierait facilement aux yeux du public... Prendras-tu parti, Seigneur ?

    -      Gason : Je déteste ce que fait mon neveu, mais je suis légitimiste et il est le souverain légitime... Et qui osera prononcer et faire appliquer une incapacité pour l'obliger à abdiquer et installer une régence, ou déclencher une nouvelle élection ? Même ça ce serait un coup d'état. Je ne sais pas quoi penser. Donc non, Tibias, pour répondre à ta question, je n'ai pas encore de parti à prendre. Et vous non plus, mes amis. Je n'ai pas à vous commander quoi penser, mais en revanche je peux vous ordonner de tout faire pour garder votre jolie tête sur vos épaules... Si quelque chose se prépare, il vaut mieux d'abord collecter des informations : des conspirateurs prêts à agir ? Combien ? Qui ? Quand ? Comment ?... Et toutes les questions qu'on doit nécessairement se poser avant de se risquer à marcher sur des oeufs.

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Catudila : Poursuivons la fête ici, aux pieds de cette oeuvre magistrale ! Que l'on amène les tables, les divans et la mangeaille !

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Dame Latêtokaré : ...Il faut éliminer ce malade... Vite. Avant qu'il ne nous roule aussi dans la résine.

    -     Général Juskalos : On ne peut rien faire maintenant, Madame. Il faut d'abord engager et gagner la bataille contre les Hédoniens.

    -     Quintovic : Et puis ce n'est pas ce qui est prévu, Maman. Hazemnout et la Plessis-Radasse tiennent à le garder en vie. Elles pensent qu'il peut encore être utile.

    -     Dame Latêtokaré : C'est une erreur. Elles ne réalisent pas que ton cousin est parfaitement incontrôlable, qu'il soit libre ou prisonnier. Et vous, commencez par les gagner, les batailles. 

     

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    Acte 5 : J'aurais voulu être un artiste

    -     Encolpe : Korydon... Tu t'es trop attaché à lui. Le mérite-t-il ? Vous n'êtes pas, et de loin, du même monde. Il te démolira, comme il démolit tout ce qui le séduit et qui est assez doux et naïf pour croire en son affection, ou s'imaginer recevoir des avantages durables, ou pire, rêver de le changer... Son monde c'est celui du mépris et de l'éphémère. Il te baise comme un demi-dieu, mais c'est ça le piège...

    -     Korydon : Tu as sûrement raison. Il aime casser ses jouets, et nous sommes des jouets. Pourtant...

    -     Encolpe : Pourtant quoi ?

    -     Korydon : Rien.

     

    La nuit même, Korydon demanda l'aide de son frère et alla enfouir la sculpture réaliste dans le sable. Chose curieuse, Gason et Philêminion avaient eu la même idée et ils avaient réveillé Tibias, qui fut grognon mais compréhensif. On s'affaira donc beaucoup à contrarier la créativité de l'empereur et à le protéger à son insu...

     

    Acte 4 : Cashprix

    Acte 4 : Cashprix

     

    Pour la sculpture, Catudila ne s'étonna même pas de ne plus la voir les jours suivants. Tous les autres en furent bien étonnés mais soulagés : ils ne la verraient pas non plus. Des mois plus tard, dans le lit qui abritera leurs voluptés devenues quotidiennes, le jeune Encolpe avouera à Gason qu'il avait aperçu l'empereur en train de les observer pendant leur ouvrage. Il en avait frémi d'horreur. Mais il ne s'était rien passé.

     

    Acte 4 : Cashprix

     

    Catudila n'avait pas invectivé les coupables, il n'avait piqué de colère. Il avait laissé faire sans rien dire. Pour certaines personnes, ne rien dire est une des plus puissantes façons de dire merci du fond du coeur.

     Et puis le temps de la bataille arriva...

     

    A SUIVRE...

    DANS L'EPISODE 6 CI-DESSOUS


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    Comme prévu, Juskalos avait laissé le plus gros de l'armée hédonienne pénétrer dans la vallée et installer tranquillement son camp.

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    Les deux généraux étrangers pensaient occuper une position forte, sécurisée. Ils n'avaient pas réalisé qu'ils étaient dans un cul de sac. Ni que Catudila avait pu rassembler en face deux la totalité de ses troupes.

    Le lendemain au début de l'après-midi, les Orchidiens se présentèrent pour la bataille décisive. 

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    -     Catudila : Je veux, mon oncle, avec entrain mener la charge au centre ! Et que du tourment de notre famille, nous fassions saigner le ventre !

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    Juskalos commandait personnellement l'aile droite. La VIIe Légion devait enlever une éminence où l'ennemi était en train de prendre position, surplombant l'armée orchidienne. Elle devait aussi fixer les lignes ennemies pour faciliter l'action de l'aile gauche. Celle-ci était chargé de neutraliser une batterie de deux canons et d'effectuer une manoeuvre de débordement. Elle était constituée de la IIIe Légion, placée sous le commandement théorique du jeune roi Quintovic, sous le commandement effectif de son père le général Yadêmokyblès, assisté du colonel Kalendos.

    Gason Authienoüs était avec l'empereur et coordonnait les mouvements, adaptait l'action des légions aux divers développements de la bataille, il était assisté de son oncle, le patriarche de la famille et grand-père Catudila, le général Chantalladçouss.

    Au centre du dispositif, la VIIIe Oyatsine était la réserve (boucliers rouges et or), sous les ordres du général Mékilêkon. 

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    Le signal de la première vague d'assaut fut donné.

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    La bataille tournait en défaveur des Hédoniens, contraints de replier leur artillerie et donc de perdre davantage leurs capacités défensives. La qualité des actions orchidiennes avait été telle que jamais les Hédoniens n'avait pu avoir l'initiative. 

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    La charge de la VIIIe Légion sur les carrés au centre et sur la butte acheva de désorganiser le dispositif hédonien, et ce fut la débandade. Les généraux s'enfuirent et laissèrent le colonel Moulefritorov gérer seul la reddition du camp.

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    Ce qu'il fit avec une grande dignité, appréciée des vainqueurs.

    Catudila connaissait son heure de gloire : c'était sa première grande bataille gagnée. Le colonel hédonien lui fut amené par Chantalladçouss.

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

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    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

     

    Les conspirateurs, rassurés, savaient que le moment était venu de jouer l'acte suivant, le leur.

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    -     Dame Latêtokaré : Maintenant qu'il a gagné, il va être intenable.

    -     Juskalos : De toute façon, tout va bien pour nous. Laissons-le cueillir les fleurs du triomphe et s'enivrer de leur parfum pour ce soir. Nous passerons à l'action demain, pendant les célébrations. Tous nos oeufs seront alors dans le même panier.

     

    Acte 5 : La bataille de Cashprix

    -     Dame Latêtokaré : Le plus tôt possible. Avant que l'impératrice et la Plessis-Radasse ne viennent nous couper ces fleurs sous le pied ! Leur apparition en Authiegane est prévue pour dans quelques jours. Et il n'est pas question qu'elles poussent leur promenade jusqu'ici.

    -     Juskalos : C'est pourquoi je veillerai à ce qu'il reste quelques patrouilles ennemies dans la région et qu'elles puissent travailler en paix, pendant que les généraux rentreront en Hédonie la tête haute et la queue basse. Cela dissuadera les curieux de notre propre camp. Surtout les curieuses.

     

    A SUIVRE...

    DANS L'EPISODE 7 CI-DESSOUS

     


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    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

     

    La marquise Colchique de Plessis-Radasse rêvassait dans le lit de l'empereur. Elle établissait des plans, des stratégies.

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

     

    Tout le monde savait sans le dire que l'impératrice Hazemnout et elle étaient amantes. Le couple savourait les bonnes nouvelles du jour.  

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    -     La marquise : C'est le moment de faire arrêter ton mari. La voie est libre pour nous !

    -     Hazemnout : L'Orchide est un fruit mûr qui ne demande qu'à être cueilli. Mais allons-y avec précaution ! Ce qui est sûr, c'est qu'il faut être sur place. Notre caravane est rassemblée et prête à partir pour l'Authiegane. Je me ferai proclamer souveraine dans peu de jours par toute une tripotée de généraux vainqueurs.

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    -     Hazemnout : Yatoukiram ! Fais envoyer nos bagages au détachement de la Garde. Nous partons dès ce matin !

     

    Catudila fêtait SA grande victoire. C'était le moment que Juskalos et Dame Latêtokaré avaient choisi pour mettre fin à la comédie.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Juskalos : Seigneur Catudila, tu es en état d'arrestation. Un nouveau gouvernement est en place à Katapigone, tu n'es plus notre empereur !

    -     Catudila : Voilà une belle et grande surprise, général ! Ma femme et la marquise, n'est-ce pas ? Cette trahison te coûtera cher le moment venu.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

     

    Des gardes menacèrent Gason Authienoüs de l'arrêter aussi. Ses amis se regroupèrent autour de lui et firent front pour le protéger.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Gason : Ne faites pas ça ! Quelles que soient ses erreurs, ceci est contraire au droit et à la justice !

    -     Dame Latêtokaré : Le droit et la justice, c'est nous à présent. Catudila est inapte à régner, il est déposé, voilà tout. Reste dans ton coin, cultive ton jardin, Gason, ou bien ton sort sera mêlé au tien, tout grand héros que tu sois !

    -     Gason : Tu as perdu la tête !!

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Catudila : Comme ça elle la perdra deux fois : aujourd'hui et plus tard, quand j'aurai repris les choses en main !

    -     Dame Latêtokaré : Emmenez-le à la villa qu'il aime tant !

    -     Catudila : Ma chère tante a le souci de mon bien-être ! Je me fais fort de m'occuper bientôt du tien et de celui de ton absurde crétin de fils !

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Juskalos : Reste en dehors de ça, Seigneur Gason, je t'en prie. Tu répètes assez que tu veux fuir la politique. Mets-toi donc en retrait et laisse-nous faire. Tu nous rejoindras quand tu réaliseras le bien qui ressortira de tout ceci.

     

    Derrière Gason, il se produisit une chose horrible. Une araignée tapie dans le sable et dérangée par le piétinement des mini-gens bondit sur Kalendos et le mordit cruellement au cou.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

     

    la bête affolée sauta ensuite sur un des hommes de la garde personnelle de Catudila, qui s'effondra à son tour, mourant.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

     

    Accablés, Gason Authienoüs, Tibias, Chantalladçouss et Philêminion soutinrent leur ami de 30 ans quand il rendit son dernier soupir. L'un des plus vieux compagnons d'aventure de Gason, l'ami indéfectible, n'était plus. Ce drame fit diversion et l'on emmena Catudila et ses proches sans qu'aucune résistance ne vint contrarier les plans des conspirateurs.

    On marcha donc vers les hauteurs, vers la villa.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

     

    Gason Authienoüs se résigna à se mettre en retrait, comme on lui avait dit. Il dressa un campement de fortune avec l'aide de Korydon et Encolpe. Les deux garçons avaient toujours leurs entrées dans la villa, et surtout leurs sorties, malgré la nouvelle situation. Ils serviraient d'espions.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

     

    Dès le lendemain, Korydon monta à la villa pour prendre la température. Ce fut d'abord celle de l'eau de la piscine dans laquelle il trouva un Catudila calme et pensif. Le prisonnier invita affectueusement son amant à le rejoindre.

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

     

    Korydon avait une raison très personnelle de continuer à retrouver son maître dans son intimité. Catudila était trahi, presque seul. Avait-il enfin besoin des autres ? Le jeune homme se retrouvait en pleine politique et il était curieux de voir comment le prisonnier allait rebondir. En attendant, celui-ci paraissait étrangement détendu.

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

     -     Catudila : Es-tu bien, Korydon ? Moi oui, à ma grande surprise. Quelle bonne idée ces crétins ont eue de m'arrêter !

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    -     Hilvaotafantong : Votre Majesté, pour le dîner nous avons reçu une huître et un escargot. Que préférez-vous ?

    -     Catudila : Et pourquoi pas les deux ? De toute façon il y aura là de quoi nourrir toute la maisonnée pendant une semaine.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     L'officier Lafotaki : Il t'es interdit, Seigneur, de t'éloigner de ce point.

    -     Catudila : C'est donc à ce point ultime que je m'arrêterai, comme un défi, pour jouir de ma liberté très clôturée. J'appellerai ce point : le Bout du Monde ! Ce monde-là me suffit bien pour le moment.

    -     Lafotaki : Seigneur...

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Catudila : Et parvenu au bout du monde après avoir l'immense effort d'une quinzaine de pas, je veux fêter cette victoire ! Je veux boire, manger et baiser, car il faut bien qu'on vive, il faut bien qu'on boive, il faut bien qu'on aime, il faut bien qu'on meure ! Mon cher petit Encolpe, va me faire la grâce de jouer au docteur avec mon médecin personnel ! Le pauvre bave d'envie depuis des jours sur ton délicieux corps sec et musclé de garçon nomade du désert qui ne ménage pas sa peine et se nourrit sainement ! Pendant ce temps, je me soucierai enfin du plaisir que je peux donner à mon Korydon !

    -     Lafotaki : Seigneur...

    -     Catudila : Tu ne sais dire que ça ? Va-t-en faire ton rapport et laisse-nous vaquer aux nôtres !

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Korydon : Je suis à toi, Seigneur.

    -     Catudila : Par pitié, Korydon, cesse de me balancer du "Seigneur", appelle-moi par mon nom ! Oui, tu es là parce que je l'ai voulu quand j'étais empereur. Mais maintenant que je ne suis plus rien au bout du monde ?

    -     Korydon : J'y suis parce que je l'ai voulu aussi... Seigneur Catudila.

    -     Catudila : Ne t'attends pas de ma part à des remerciements ou à une moue de reconnaissance puérile.

    -     Korydon : Je vois bien que tu ne comprends pas pourquoi je suis là. Moi non plus. On comprendra plus tard.

     

    Acte 6 : Un lieu digne de l'amour

    -     Catudila : Aah ! Que c'est bon de jouir enfin, emporté par des bras audacieux !

     

    Comme le soir de leur arrivée à Cashprix, au château des Argousiers, ils mangèrent seul à seul.

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    -     Catudila : Tu es le seul à être resté volontairement auprès de moi dans cette prison. M'aimes-tu, Korydon ?

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

    -     Korydon : Non, Seigneur. J'aime te servir, être auprès de toi, j'aime imaginer que je t'apporte quelque chose, j'aime voir en toi la face cachée qui n'est pas celle du souverain fou, criminel et débauché qui t'a conduite ici... Je suis comme... fasciné. Je crois que t'aimer vraiment pourrait me détruire...

    -     Catudila : C'est vrai, j'aurais plaisir à te détruire si tu m'aimais, tout le monde le sait. Brave et honnête jeune homme du peuple, si franc et naturel ! C'est la première fois que je ressens le besoin d'ouvrir toutes les portes de mon intimité à un autre être, même sans retour. Non, ta destruction viendra d'ailleurs que de moi. Et à ce propos, quand je te l'ordonnerai, tu t'enfuiras de cette villa.

    -     Korydon : Pourquoi ? Tu crains pour ta vie ? Tu penses que Dame Latêtokaré et cette ordure de général veulent te tuer, nous tuer tous ?

     

    Acte 6 : un lieu digne de l'amour

     -     Catudila : Silence, Garçon. Tu feras ce que je te dirai le moment venu. Pour ton bien. En attendant, jouissons calmement des plaisirs de la vie dans ce lieu si bien fait pour ça. Un lieu digne de l'amour. Nous sommes en cage mais qu'aurions-nous de meilleur à espérer au dehors ? Pour une fois que je me sens détendu et heureux quelque part, ne gâche pas tout avec des doutes et de la prospective. Faisons plutôt comme si tu me désirais aussi, là, maintenant... Tu es magnifique de sensualité. La pureté existe même si elle ne repose pas sur des dogmes et des pratiques conventionnels. Une forme de pureté. Au lieu de l'admirer, au lieu de t'admirer et de vouloir t'étudier comme une nouvelle espèce vivante, je devrais t'en vouloir mortellement de m'avoir rendu prisonnier et dépendant de ton corps, de toi tout entier... Il y aura au moins eu ça dans ma vie.

    -     Korydon : Parle moins, Seigneur, et désire-moi.

     

    A SUIVRE...

    DANS L'EPISODE 8 CI-DESSOUS

     

     


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     Dame Latêtokaré et son fils Quintovic gardaient un oeil attentif sur leur prisonnier. Ils étaient perplexes en le voyant si changé. Sa détention semblait beaucoup l'amuser.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

     Les dernières nouvelles d'Authiegane leur apportèrent le signal qu'ils espéraient.

    A midi, Catudila déjeunait avec ses co-détenus dans le Salon de Nacre.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Mékilêkon : Votre Majesté, nous devons évacuer Cashprix. Votre oncle Gason a pris la tête d'une sédition de deux compagnies de la IIIe Légion qui ont pris leurs positions dans la vallée. Pour votre sécur...

    -     Catudila : Ah. Une sédition. Une de plus. Et que fait cette brave ordure de Juskalos ? Où est-il ?

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Mékilêkon : Il semble que les Hédoniens aient tenu une autre division en réserve dans la forêt et elle serait en marche vers l'Authiegane. Le général va l'intercepter avec la VIIe. Ne vous leurrez pas : ça ne change rien pour vous. Si ce n'est un bref déménagement, le temps que tout rentre dans l'ordre. La VIIIe est déployée dans la vallée. L'impératrice est en Authiegane où elle va se faire reconnaître souveraine par l'armée et le roi Quintovic. Et les Hédoniens subiront leur humiliation finale.

    -     Catudila : En attendant, ils ont été plus malins que nous. Ils nous ont éloignés vers le nord pour garder la possibilité d'investir l'Authigane, même en cas de défaite à Cashprix. Nos forces sont divisées, éparpillées, vous devez lutter sur deux fronts... C'est pour vous que les choses vont changer, ridicule larve d'un petit pouvoir illusoire.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Catudila : C'est le moment, Korydon. Tu dois partir. Ils vont venir nous chercher car un gros vent de panique s'est levé. Avant de se sauver vers l'Authigane, Dame Latêtokaré et son stupide rejeton vont vouloir faire place nette ici...

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Korydon : Seigneur, je ne peux pas vous laisser !

    -     Catudila : Bien sûr que si tu peux, tu ne m'aimes pas. Et que veux-tu faire pour entraver le cours de la mini-histoire de notre mini-peuple. Sais-tu bien qui tu as en face ? L'impératrice, la marquise de Plessis-Radasse et Dame Latêtokaré. Toutes des femmes dignes, compétentes et ambitieuses qui me doivent leur position, dont deux lesbiennes et une mère qui couche avec son fils... C'est dire si le folklore de la dynastie est sauvé ! Que peut faire un jeune et sage coureur du désert aux goûts simples contre une telle meute ? 

    -     Korydon : Tu te moques encore de moi...

    -     Catudila : Oui, ça me distrait. Vu le contexte, c'est pas inutile. Et tu es si beau quand tu fais cette moue boudeuse.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Catudila : Tu veux encore être investi d'une mission pour sauver la part de moi qui t'intrigue tant ? Alors si tu tiens un tout petit peu à moi, fais ça : cours rejoindre mon oncle Gason Authienoüs. Avec du coeur et de la chance, vous arriverez en force pour contrarier le plan funeste des harpies. Mais Gason aura-t-il du coeur et de la chance à gaspiller pour moi ? Pour nos malheureux compagnons, oui, sûrement.

    -     Korydon : Il en aura ! Je reviendrai vite avec lui et ses hommes et nous monterons à l'assaut !

    -     Catudila : Embrasse-moi et faufile-toi. Tu sais quoi faire.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Catudila : Vous revoilà, tous les deux ! Quelle mine infecte vous avez ! Seriez-vous contrariés ?

    -     Dame Latêtokaré : Nous le serons moins quand nous aurons gagné un abri convenable, sur les hauteurs de Mont-Sandy.

    -     Catudila : Un jour, votre frénésie d'atteindre des sommets à tout prix vous perdra.

    -     Quintovic : Nous partons maintenant. Garde ton souffle, mon cousin, nous avons deux bonnes heures de marche à faire.

    -     Catudila : Deux heures ?! Je n'en espérais pas autant de vous !

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    L'officier Lafotaki ordonna fermement à l'ex-empereur de sortir. On ne se souciait même plus de lui montrer le minimum de respect.

     

    Korydon était parvenu assez vite à rejoindre Gason Authienoüs à son campement. Il s'apprêtait justement à en partir, sur la base d'informations données par un officier de la compagnie de la Garde de la IIIe Légion c'était en effet la panique à Cashprix et en Authiegane et on était inquiet de la réaction de comploteurs.

    Gason rejoignit sa légion improvisée, qui s'était agglomérée autour de lui pendant les trois jours précédents.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Ces hommes rudes mais honnêtes, presque tous au nombre des tout premiers compagnons de Gason lors de ses premières aventures quand il avait 20 ans, étaient tiraillés par un terrible cas de conscience : ils avaient compris que les chefs de l'armée les avaient abusés jusqu'à leur faire commettre la faute suprême, la trahison. Complices et acteurs de l'arrestation de l'empereur, les guerriers étaient maintenant prêts à se rebeller contre eux-mêmes.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Gason était arrivé à point nommé pour les rassurer et les rallier à sa cause.

    Korydon confirmait les craintes de Gason : il s'agissait à présent d'empêcher le meurtre de tous les prisonniers de Cashprix. Le prince avait des forces réduites mais suffisantes pour tenter le coup de force. Le reste de la IIIe Légion n'était pas là. Ces hommes, qui n'avaient d'ailleurs pas manifesté de remords, étaient partis depuis plusieurs jours pour convoyer les nombreux blessés et les prisonniers hédoniens vers l'Authiegane. La place de Cashprix était à présent vulnérable.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Gason : Messieurs, c'est le moment ! Pour l'honneur et le droit !

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    La colonne des prisonniers de Cashprix avançait péniblement dans le sable devenu trop sec et fin.

      Il était 11 heures du matin et le sol était déjà brûlant. Les mini-gens avaient le sentiment d'être en train de cuire.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     L'officier Lafotaki : Arrêtez tous de souffler ! Oui je sais, il fait chaud et il fait chaud pour tout le monde ! Nous allons faire une pause, rassemblez-vous là, en bas ! Commencez à déblayer le sable de surface pour nous trouver un semblant de fraîcheur ! Toi aussi, l'empereur !

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Quintovic : Hazemnout va nous haïr. Elle comptait sur le retour de son mari dans une cage de fer. C'est nous qui finirons dedans ! Qui te dit qu'elle n'avait pas prévu que nous fassions cette erreur qui au fond l'arrangerait bien, et qu'elle attend ça pour se débarrasser de nous aussi ?

    -     Dame Latêtokaré : Bien sûr que ça l'arrangerait, idiot ! Crois-moi, elle a bien d'autres fourmis à fouetter en ce moment ! Elle a plus urgent à faire que de s'en prendre à nous ! Il y a encore la nécessité d'être unis et interdépendants. Par chance, c'est ton royaume que les Hédoniens sont en train d'attaquer et elle s'y trouve quasiment assiégée. Juskalos va réparer tout ça et nous arriverons en sauveurs de la situation, alors qu'elle n'aura rien fait d'autre que brouter sa marquise et paraître pour se faire applaudir... Hazemnout a besoin de nous, nous avons besoin d'elle. Mais personne n'a besoin de Catudila.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Hilvaotafantong : Seigneur... Nous ne sommes pas du tout en train d'escalader le Mont-Sandy... Je crains le pire.

    -     Catudila : J'espérais que notre aide arriverait plus vite... Plutôt que de craindre, Secrétaire, prépare-toi à courir.    

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    A peine l'empereur avait-il achevé sa recommandation qu'un ordre de mise en joue prononcé sèchement par Mékilêkon fit se retourner tous les prisonniers.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Le médecin Bruant d'Armoise, blessé, tomba et roula aux pieds de Catudila, manquant de le faire choir aussi. Il se releva pour glisser encore de quelques pas sur la pente et tomba à nouveau, définitivement.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Catudila : Hilvaotafantong, par ici !

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Le fidèle secrétaire tomba à son tour... Catudila ne comprit pas tout de suite. Le grouillot impérial, son élément de décor le plus familier depuis deux ans, d'une compétence et d'une empathie inégalées dans le premier cercle du souverain, capable de traduire son moindre souffle en mots et en actes, ne pouvait pas tout à coup être cette chose inerte et molle...

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Pour la première fois de sa vie, Catudila se sentit désemparé. Très ému et très effrayé, il se rappela qu'il était encore vivant, et qu'il devait courir vers les broussailles pour le rester.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Quintovic : Mékilêkon !! Arrête de le chercher !! Rassemble tes hommes !! Gason arrive, il nous attaque !

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Gason Authienoüs avait réussi à tromper la vigilance des unités de la VIIIe Légion placées sur son chemin et avait rejoint le groupe des comploteurs. Malheureusement, cette manoeuvre le fit arriver trop tard. Le crime était déjà commis. Il ne restait plus à Gason qu'à capturer les criminels, autrement dit, un général d'un peuple allié de l'Orchide, Mékilêkon, et surtout l'ex-femme de son frère et leur fils...

    On ne choisit pas sa famille.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    -     Gason : Chère belle-soeur... Cher neveu... Considérez-vous comme des grosses bouses en état d'arrestation.

    -     Yadêmokyblès : Ex-belle-soeur... ça fait 15 ans que nous sommes divorcés, je te rappelle... Lui en revanche, il n'est pas mon ex-fils. Mais ça me fait une belle jambe.

    -     Dame Latêtokaré : Mon cher Gason, mon ami...

    -     Gason : Taisez-vous. Vous serez jugés, mais pas par moi. Alors ne me parlez plus.

    -     Yadêmokyblès : Il a raison : vous êtes des grosses bouses. Rien ne me ferait plus plaisir, mais nous n'allons pas vous enfermer tout de suite. On vous expédie par le moyen le plus rapide, avec nos éclaireurs, en Authiegane où vous porterez un ultimatum à Hazemnout. Là-bas, vous aurez le choix entre vous faire massacrer par elle, ou par les Hédoniens, s'ils attaquent la colonie...

    -     Dame Latêtokaré : Yadêm...

    -     Quintovic : Tais-toi, Maman...

     

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    Catudila avait gravi le Mont-Sandy sans s'arrêter pour souffler et était redescendu sur le versant opposé. Il avait quitté l'écrin de Cashprix pour entrer dans le monde sauvage. Il était seul dans le désert. Le riche et puissant souverain d'Orchide errait presque nu dans cette nature immense et hostile.

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

    On pouvait penser qu'après avoir échappé à tout, l'empereur criminel se voyait rattrapé par une justice des circonstances...

     

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

    Acte 7 : L'ennui et la révolte

     

     A SUIVRE...

     DANS L'EPISODE 9 ET DERNIER CI-DESSOUS


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    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    Les événements qui accompagnaient la chute et la disparition de Catudila trouvèrent leur conclusion quelques jours après : l'armée de réserve des Hédoniens avait attaqué l'Authiegane défendue par Juskalos, qui avait surestimé ses capacités à affronter seul cet adversaire coriace en bataille rangée. Le général en chef mourut d'ailleurs bêtement dès le début de l'action, sans avoir eu le temps de réviser son jugement.

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    La VIIe Légion de Bourdon-Silice s'épuisa en vain contre les lignes hédoniennes et se délita subitement dans un sauve-qui-peut général. Le cortège de l'impératrice Hazemnout, de la marquise de Plessis-Radasse, du roi Quintovic et de sa mère Latêtokaré dut prendre les jambes à son cou pour s'éloigner de la tourmente. Venus voir la bataille en touristes, de loin, ils la virent de l'intérieur.

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    Ils se crurent sauvés. Mais l'arrivée d'un Grand qui se promenait dans cette zone normalement interdite changea le cours de l'histoire orchidienne. Un pied gigantesque vint aplatir les ambitions du quatuor infernal. Ambitions que l'on ne pouvait plus qualifier de démesurées dans ce contexte somme toute horrible qui ramenait clairement les mini-gens à leur vulnérable condition... 

     

    Acte 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    Bien loin de là, Gason Authienoüs était impuissant à intervenir. Il avait reformé un semblant d'armée avec les bouts des IIIe et VIIIe Légions qu'il avait sous la main. Mais pour une fois, les choses se dénouaient sans lui.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     

     Cependant, un secours vint soulager l'Authiegane assiégée, sous la forme d'une décision du Conseil des nations miniatures du Jardin secret. Comme chaque fois qu'une guerre entre deux pays prenait trop d'ampleur, le Conseil était sorti de sa timidité et avait envoyé une force d'interposition. Elle était fournie comme d'habitude par la petite République neutre de Beljamique.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     Les Hédoniens durent discuter de la paix avec le gouvernement provisoire orchidien dirigé par l'ex-reine Bulotricia, que l'on avait sortie de sa dépression et projetée à nouveau aux responsabilités. Elle parvint à négocier le maintien de l'Authiegane sous la couronne et céda sur de larges territoires en bordure de la forêt. On l'acclama pour avoir sauvé le pays de l'humiliation. Et elle remonta presque de force sur le trône, soutenue par le prince Gason Authienoüs qui était la meilleure, la plus digne des cautions possibles.

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Episode 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Episode 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    Pour ce qui était de Cashprix, elle refusa les exigences ennemies. Puisque les Hédoniens voulaient aussi Cashprix, il n'avaient qu'à aller conquérir ce territoire lointain sur lequel ils s'étaient déjà cassés les dents.

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    Les Hédoniens abandonnèrent finalement leurs prétentions quand Bulotricia souligna que le prince Gason Authienoüs avait chargé deux légions de tenir la vallée, ce qui était à peu près faux. Mais le chantage fonctionna.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     

    La paix retrouvée, Gason et ses amis goûtèrent un repos bien mérité. Ils entreprirent des recherches pour localiser d'éventuels survivants parmi les prisonniers de la villa, dont bien sûr l'empereur. Mais si on le trouvait, que ferait-on de lui ? Le pays était déjà passé à autre chose. Bulotricia allait mieux, elle était de nouveau reine. De toute façon, on ne lui laissait pas le choix : Moralambès, le père de l'empereur, refusait la couronne ; Seugahalmemnon de Bourdon-Silice pleurait bruyamment la mort de sa soeur l'impératrice et déclara, entre deux averses de larmes, s'estimer émotionnellement incapable d'assumer une régence, et de conspirer à nouveau contre qui que ce soit... Et le jeune frère de Catudila, Gaadushnor, avait 14 ans.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     

    Gason décida de rester à Cashprix. En Orchide, on pensait "Cashprix, c'est fini", plus personne ne voudrait aller coloniser un lieu si lointain et de fâcheuse mémoire.

    Mais non. Cashprix accueillait une nouvelle personnalité légendaire, la plus légendaire depuis 30 ans : Gason. Bulotricia offrit à son ami la fonction de gouverneur des territoires du Nord et la villa d'Axel Menthe. Toujours en quête de son exil parfait, du lieu où il se sentirait vraiment chez lui, le prince tenta cette nouvelle expérience.

    Il fêta dans les lieux encore hantés par le souvenir de son neveu son cinquantième anniversaire. Son frère Yadêmokyblès avait accepté de reprendre la couronne d'Authiegane après la mort de son fils Quintovic. Le jeune idiot avait été déclaré mort au combat, pour sauver l'honneur de celui qui avait trop aimé sa maman et avait été son jouet consentant dans le complot.

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    La fête fut rendue plus belle encore dans les bras d'Encolpe, qui était devenu le Giton du prince, et aussi de son fidèle esclave Philêminion. Gason ne se doutait pas un instant de ce qui se passait à environ 5 000 centimètres de là...

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

    Gason rumina longtemps l'amertume de cette période dramatique. Perdre deux neveux en si peu de temps, ce n'était plus un catastrophe, c'était de la négligence. Il aurait voulu que ses frères viennent à Cashprix se reposer. Ils auraient refait le monde en imagination, comme quand ils étaient gamins. C'était le temps des fleurs et de l'insouciance. Les trois frères n'avaient pas encore inventé ce poids terrifiant qu'est l'Orchide... Il repensa à un rare moment de détente et de complicité en famille, c'était quelques jours plus tôt seulement...

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     

    Qu'était donc devenu l'empereur Catudila ? Après avoir échappé à l'exécution, avait-il survécu à la solitude et au dénuement dans le désert ? On décida qu'il était définitivement perdu. Mais l'était-il réellement ?

    Seules deux personnes dans le mini-monde avaient la réponse à cette question.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     

    Dans sa fuite, Catudila avait gardé un peu de lucidité et un bon sens de l'orientation. Il avait su retrouver, au bout de quatre jours d'errance, la ferme abandonnée. Il avait marché sous un soleil torride, passé des nuits tapi dans le sable, guettant avec angoisse les bruits des bêtes qui risquaient de faire de lui un délicat repas... Pour son grand bonheur, les deux frères s'étaient organisés : Encolpe patrouillait seul autour du Mont-Sandy pendant que Korydon faisait la même chose dans un périmètre plus restreint autour de la ferme. L'empereur reconnut le paysage et retrouva l'ancien nid d'amour des deux frères sans qu'ils le vissent. A l'intérieur de la maison rendue à nouveau habitable, des vivres l'attendaient, un bon lit et un message de son jeune amant. Leurs retrouvailles le soir même furent émues. 

    Catudila prit dans ses bras Encolpe, encore méfiant mais toujours solidaire de son frère, et le remercia.

    Cashprix resterait pour Catudila le lieu de son renouveau. Korydon et Encolpe gardèrent le secret de sa retraite en pleine nature. Et ils continuèrent en somme à remplir leur mission : agents de liaison entre lui et le monde extérieur.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

     

    Catudila était officiellement déclaré mort depuis le 1er août. Encolpe le lui apprit en revenant de l'Authiegane. L'ex-empereur rit et se déclara officieusement plus vivant qu'il ne l'avait jamais été depuis cette même date.

    Il venait de faire l'amour avec Korydon à l'étage de leur domaine secret encore en travaux, il était de bonne humeur.

    Il était bien plus que ça en réalité. Heureux.

     

    Acte 8 et fin : "A l'année prochaine, si tu ne m'évites pas !"

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais ! 

    -     Catudila : Comme la vie devient belle et intéressante quand on accepte de faire le tri dans tout ce qui nous encombre l'esprit... Cet exil se passe très bien ! Mon désert intérieur a reçu la pluie bienfaitrice qui lui manquait tant. Le destin et toi, vous me donnez une seconde chance.

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    -     Catudila : Pauvres Orchidiens ! Laissons-les s'agiter et tourner en rond sans nous... Il se passe tant de choses chaque année en Orchide. Avec un peu de chance, une péripétie chassant l'autre, un tyran tout neuf rendant le précédent démodé, on m'aura oublié dans quelques mois... Et si d'aventure un de nos concitoyens s'égarait par ici, il ne me reconnaîtrait peut-être même pas. Déjà que je ne me reconnais pas moi-même ! Et toi, tendre Korydon, magnifique garçon de la nature, me reconnaîtras-tu dans un an ?

     

    Acte 8 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

    -     Korydon : Bien sûr que je te reconnaîtrai, Seigneur. Puisque, ces dernières semaines, c'est moi qui t'ai fait... 

     

    Acte 9 et fin : A l'année prochaine, si je te reconnais !

     

     

    FIN

     

     


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